09 juillet 2020

Retrouvailles

En cette fin d'après-midi où une vague conscience émerge de mon abrutissement sous les 94°F dans ma tour d'ivoire à Brewster Road et me laisse divaguer de firefox en google à la recherche de comment imprime-t-on un finder listing sur Mac, autrement dit quelque chose d'insoluble, trop évident pour intéresser Apple qui a d'autres chats à fouetter que de fournir une aide claire et compréhensible à ses utilisateurs, je tombe sur une nouvelle terrifiante. Google a lâché Blogger. Quinze ans de pointillés de ma vie avant le MCI volatilisés? Ce serait un coup fatal en cette période de Covid dans le pays le plus imbécile du monde, où je déprime immobile.
Et le cherchant assidument je le retrouve.
Yacking Brain n'est pas mort.
C'est peut-être la solution à l'étourdissement.

29 octobre 2018

La coqueluche

Ce matin je suis retombé en enfance.
Je me suis fait vacciner... contre la coqueluche!
Je l’avais eue la coqueluche, malheureusement mes immunoglobulines ne s’en souviennent pas.
Comme la coqueluche ne voyage pas seule, on bénéficie de diphtérie et de tétanos dans le même wagon. Et le soir, on a mal au bras, comme autrefois.
Comme je me suis fait vacciner j’ai eu droit à un badge et à un bureau. Dans un vieux bâtiment qui  rappelle mon enfance. Un bâtiment colonial type Queenslander, construit par les sœurs de Mater Misericordiae il y a bientôt cent ans. Vieilles boiseries acajou bien cirées. Ambiance Saint-Martin en plus chic, plus vintage, un peu plus d’argent aussi sans doute. Et ce n’est pas une école c’est un hôpital.
Me voici de ce fait à Mater, vacciné.

07 avril 2017

C'est OUI ou c'est NON ?



                                                                    

" J'essaie de refléter la complexité des sujets qu'on a à traiter. Je ne suis pas réducteur."

                                                                  Emmanuel Macron à France 2 le 6 Avril.


       Enfin une parole intelligente dans cette campagne.

      Il n'y a rien de plus stupide que ces journalistes qui s'acharnent sur un candidat à l'élection présidentielle avec la question qui tue :" alors c'est oui ou c'est non ?".
Comme si la réalité était devenue si simple que dans ce monde accéléré de la télévision elle devait se résumer à des réponses monosyllabiques. On en vous demande pas de réfléchir, le monde est évidemment blanc ou noir.
Comment répondre honnêtement à la question de savoir comment l'on va résoudre un problème auquel on n'a pas encore été confronté ?

  Il a dit ci et maintenant il dit ça, oh c'est une girouette ! Une bécasse comme le hobereau des Pays de la Loire (celui-ci sent bon son terroir) l'a ensuite affublé ! Il ménage la chèvre et le chou...

 Se souvient-on de De Gaulle et de Mitterand ? Auraient-ils su répondre par oui ou par non à des questions aussi simples que :"que faut-il faire en Syrie demain matin ?" !!!!

 Les Pujadas et Salamé et Joffrin, qui de temps en temps emploient des mots (dont ils n'entendent pas le sens), connaissent-ils celui de dialectique ? "la dialectique désigne un mouvement de la pensée qui se produit de manière discontinue par l'opposition, la confrontation ou la multiplicité de ce qui est en mouvement, et qui permet d'atteindre un terme supérieur comme une définition ou une vérité".

 Je pose, j'oppose, je compose.
 Post-moderne, sans doute ?


21 mars 2017

Atai

Echoué dans cet atoll du Pacifique sur la route vers l'Australie...
Echoué à Atai, ce pourrait être un havre, c'est donc ma destination, imprévue il est vrai mais il faut l'accepter.
Se contenter d'une île.
Plus modeste que la classique down under, mais plus intime. pas le même projet. Mais qu'est-ce qu'un projet, s'il écarte l'aventure ?
J'y suis. Tout est calme alentour.
L'attente est le plus bel espoir.

Toujours PLOS

Mon nom, mon nom dans la liste des morts pour la Science ?
Non, mais le plus évident des 70 000 referees de PLOSone, évidemment. Je suis si fier d'être le seul Chauvel ici. Habituellement le rapporteur de guerre me chipe les premières pages ou les premiers rôles, c'est la vie ! Joie d'exister ? peur de disparaître ?
C'est le problème des hommes qui prennent de l'âge, je n'ai pas dit des vieux, et je n'ai pas dit des femmes.
Triste re-sentiment, la recherche de la re-connaissance. Suis-je toujours là ? La vie-illusion prend son sens vers ces âges-là. On ne cesse de flotter entre l'apparence et le réel, entre l'existence et l'hallucination. Facile dans la vie ascendante où le rapport social s'impose comme s'il était la seule attache au réel. Théorie de l'esprit, leurre de l'empathie, l'autre est mon échafaudage. Incertain dans la vie descendante, où la chute est libre et la tendance ordinaire est de s'accrocher aux breloques comme à des rappels fragiles le long de la paroi abrupte.
Le rapport à la terre ou l'attirance de la mer sont de meilleures voies vers la sagesse.
Plus le temps s'écoule, plus la musique véhicule plus que le langage des mots. 

29 juin 2014

Pour un Shakespeare vrai | Le randonneur

Pour un Shakespeare vrai | Le randonneur



Voici une question passionnante, celle de l'identité de Shakespeare, ou de ses relations avec sa "personnalité" littéraire...

C'est plus qu'une enquête, c'est une réflexion sur ce que le cerveau d'un génie peut aussi profondément intégrer sans l'expérience du monde qu'il met en scène.

C'est mettre en doute la position ambigüe de Chateaubriand, "l'homme n'a pas besoin de voyager pour s'agrandir, il porte avec lui l'immensité !".


22 juin 2014

Visages à la Vieille Charité

Quelques heures avant la clôture de cette exposition dont les critiques incitaient à ne pas la manquer, je me suis arraché du lit ce dimanche matin. Catherine s'était levée à l'aube, allez savoir pourquoi, une histoire de poste de radio, mais elle s'est acharnée à passer l'aspirateur dans le chantier de l'étage du dessous, qui ressemble à Beyrouth (c'est une vieille expression de ma génération qui n'a plus cours aujourd'hui).
Une apparence de réflexion historico-sociologique définit le plan de l'exposition: visages de la société, visages de l'intimité, visages de l'esprit... Bon, le début est relativement convaincant, car il montre l'individu abasourdi par la montée de l'urbanisation et des dictatures, mais le lien se dissocie par la suite avec Picasso et Bonnard dans la même salle. Peu importe, il y a des découvertes à faire dans ce patchwork. J'en ai faites moi-même beaucoup. En particulier, deux photographes/peintres ou l'inverse, deux femmes l'une néerlandaise et l'autre américaine. Laetitia Molenaar "recrée" Hopper par la photographie ! Elle reconstitue des décors miniatures en carton où elle place ses personnages photographiés avec des expressions froides ou songeuses privilégiant l'espace et la lumière. Les visages signifient par l'attitude du corps. Nan Goldin est une photographe très réaliste, qui montre au grand jour les désastres de la décadence occidentale, mais dans cette exposition ses oeuvres sont des tableaux, en particulier "Anthony by the sea" qui reflète, c'est rare chez elle, la contemplation apaisée de la mer par un homme attablé près d'un bow-window. Contemple-t-il la table nappée de rouge ? Contrairement à "Here comes the sun" de Molenaar, son visage est dans l'ombre, ce qui lui laisse son intimité.

Qu'exprime le corps sans le visage ? Qu'exprime le visage sans le corps ? Et qu'exprime le visage sans le regard ? Un portrait d'artiste par Douglas Gordon qui en a brûlé les yeux les substituant par un miroir rend totalement méconnaissable Simone Signoret. Les yeux sont sans doute le miroir de l'âme. Plonger dans le regard de l'autre ne parvient-il à n'y trouver que soi-même ?

08 février 2014

La tête au carré

Les épilepsies à France Inter ce mercredi, près de la rue Raynouard, c'était une conversation intéressante avec Mathieu Vidard. Le script prévu a été bouleversé par les questions des auditeurs, qui n'avaient été jamais aussi nombreuses dans cette émission.

Toujours le même sentiment de frustration à la sortie. "C'est la preuve que c'était bon !" nous a affirmé l'animateur.
Bon, pas bon ? L'essentiel est d'en avoir parlé, l'épilepsie reste mystérieuse à tous. A moi certainement.